Intérieurs, mon métro nommé désir

Dans les transports en commun il serait inconvenant, incongru d'approcher son, sa semblable pour taper un brin de causette... Surtout pas d'affinité(s), ici - bigre. On n'échange pas, dans ces lieux sombres, rien du tout, le moins possible ; c'est rare... Le métro, c'est fait pour circuler, alors on circule, vite, et on se tasse, sur soi, se comprime contre les autres (pas par amour s'entend, par faute de place, plutôt). Il convient ainsi de composer avec cet environnement vaguement hostile, plutôt pasteurisé de l'affect : peu propice à la rencontre.
On se détesterait plutôt, cordialement, sans plus, sans faire de scandale. Hors cortèges de manifestants ou de supporters s'agrégeant avec klaxons et pancartes, les éclats, les moments de gaité y sont rares, il faut bien le reconnaître. Avant la covid on ne se parlait pas ; mais aujourd'hui, avec en sus masques chirurgicaux, casques audio et smartphones rivés devant les yeux et sur les oreilles...
C'est en raison du peu d'attrait pour ces transports en commun dans leur usage au quotidien, et au global disons, que j'ai peut-être eu ici plus qu'ailleurs envie de photographier, mais aussi pour rompre avec ce mot : "circulez y a rien à voir", parce que oui, il y a à voir, pas tout le temps, mais il y a, tout de même. Un peu ! Bus compris.